Thomas s’amusait comme un fou sur le bateau et il pouvait compter les heures de sommeil sur les doigts de sa seule main gauche. Bah, il était là pour ça non? Tant de surprise, tant de visages connus qui venaient vers lui le sourire aux lèvres. Sans parler de ces jolies femmes à qui il faisait la cour sans honte et sans regret. D’ailleurs, la nuit qu’il venait de passer avec… Quoi? Ah oui, pardon je m’égare… *Tousse* à peine deux heures de sommeil et HOP, Tom se leva, se leva et essaya d’enfiler un jean et un t-shirt sans réveiller la jolie demoiselle qui dormait confortablement dans son lit. Il sortit de la cabine sans même prendre le temps de se coiffer, l’estomac menait toujours l’homme en lui, peu importe le reste. Il se dirigea vers le premier buffet et y engouffra une montagne de bacon, de café et de fruit.

Une fois rassasier, il pris le premier escalier qui croisa sa vue et monta sur le pont pour prendre un peu d’air frais et pour se réveiller un peu plus. Une surprise l’y attendait. Hasard? Peut-être, peut-être pas… Il regarda son ancienne flamme avec douceur, elle regardait au loin encore perdue dans ces pensées. Ce qu’il la trouvait jolie les cheveux au vent! Il avait drôlement envie de la prendre dans ces bras et de la serrer très fort contre lui. Il ne ressentait plus que de l’amitié profonde envers Nefty, mais se laisser aller pourrait être mal interprété de sa part. Il s’approcha sans faire de bruit puis pris place à ces côtés.

Tu es toujours aussi jolie lorsque le vent joue ainsi avec tes cheveux.

Il posa sur elle un regard prévenant.

Bonjour jolie chose, tu as l’air d’avoir dormi sur le balcon, raconte-moi?

Merci pour le compliment.

Elle sourit en coin.

*AHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!! Thomas, ne succombe pas.*

Il avait toujours eu l’habitude de succomber à ce genre de sourire. Pourquoi fallait-il qu’elle lui en redonne à chaque fois que leurs routes venaient qu’à se croiser. L’amour qu’il lui portait encore était déjà assez pénible à supporter. Bien que leur séparation ne soit pas si récente, elle lui avait tout de même imposé cette souffrance sans lui demander son avis. Si quelqu’un pouvait comprendre son désarroi, c’était bien lui non? N’avait-il pas perdu sa famille il y a deux ans? Avait-il renoncé à tout pour autant? Enfin oui, toutes les actifs ayant appartenu à la famille Van Hoven avait été vendu et l’argent placer dans un compte bancaire en Suisse. Il comprenait fort bien sa tristesse et pourtant, elle l’avait jeté comme on jette un vieux soulier.

Effectivement, j'ai dormi dehors, mais pas sur le balcon dans les couloirs. J'ai eu un souci avec ma douche.... Toi par contre tu as l'air d'être très heureux aujourd'hui...

L’envie de la jeter par-dessus bord était grande au moment précis ou elle détourna son regard. Il était célibataire depuis un certain temps et son allusion envers la jeune femme qui a réchauffé son lit une partie de la nuit le piqua au vif. Comment savait-il qu’elle parlait de cela? Facile lorsque l’on est toujours amoureux d’une jeune femme et que celle-ci se trouve dans la même pièce que soi. Il avait bel et bien remarqué sa présence près de lui la veille, mais il n’allait tout de même pas lui demander la permission quand même?

Ma cabine est libre si tu as besoin de quelques choses, ne te gêne pas la prochaine fois. Je te promets de dormir sur le plancher si c’est cela qui te perturbe?


ET VLAN!!! Le voilà sarcastique alors que sa volonté était à l’opposée de ses paroles. Il s’en voulait d’agir ainsi et il essaya de rattraper un peu ses paroles.

Le hasard fait bien les choses tu ne crois pas? Tous les deux, sur ce bateau?

Il se retourna vers elle et posa sa main sur la nuque de son ex-copine avec douceur avant de la retirer tout aussi rapidement.

Tu m’as manqué!

Oulala, il allait gouter à sa fureur encore une fois. Son port de princesse, son regard altier, rien de moins pour une Égyptienne au sang chaud. Ce qu’il aimait la mettre en colère cette femme, soupe au lait à souhait, comme il les aimait!

Toi aussi tu m'as manqué, mais apparemment je ne t'ai pas autant manqué que tu oses me le dire. Je ne voudrais pas te gêner, ni assister à tes ébats avec une autre non-merci alors je me contenterais du couloir.

Il la regarda prendre la poudre d’escampette en secouant la tête. Que fallait-il faire? Lui dire sa façon de pensée ou seulement s’excuser de l’avoir piqué au vif? Son amour pour elle n’avait jamais faibli, mais elle avait choisi de le laisser tomber alors pourquoi lui en vouloir d’aller voir ailleurs? Un jour, il faudrait qu’elle se décide sinon il finira par trouver quelqu’un qui n’aura pas peur de l’aimer à 100 %. C’est un sourire au coin des lèvres qui marcha vers elle pour lui prendre doucement le coude.

Il l’a prit dans ses bras et la serra contre lui, la sentir tout contre lui allumait la flamme. Pour quoi vouloir ainsi se torturer alors que plein de jolies femmes se trouvaient sur ce bateau! Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement passer `à autre chose une fois pour toutes? Thomas respira le doux parfum de sa douce et soupira de désespoir.

Neffy… Tu sais que je t’aime encore, mais au cas où tu l’aurais oublié c’est toi qui me rejettes à chacune de nos rencontres. Alors, cesse de me reprocher le fait que je cherche à combler ce manque qui me brûle. Tu n’as qu’un mot à dire, un seul. Mais ton orgueil mal placé ne te fera jamais revenir vers moi.

Le jeune homme lui embrassa doucement le cou avant de la laisser libre de ses mouvements. Il n’avait pas le droit non plus de jouer avec ces sentiments.

Pardon, je ne voulais pas te blesser. Par contre, je dois avouer que tu es toujours aussi jolie lorsque tu es en colère.

Son sourire espiègle sur les lèvres, Thomas attendait la riposte.

Les lèvres posées dans son cou étaient brulantes d’envie et de désir. Comment faisait-elle pour allumer la flamme aussi vite et aussi forte, alors que leur relation n’existait même plus?

Et ça t'amuse de me torturer comme cela. Tu ne sais rien, tu ne comprends rien...

*Oh que si ma jolie, oh que si!!!*

Il l’a regardait s’approcher et son cœur cessa de battre plus de deux secondes lorsqu’elle posa d’elle-même ces lèvres sur les siennes. Tant de douceur et de légèreté pour lui, un homme encore amoureux qui se devait de mettre entre eux de la distance. Distance qui devenait plus petite chaque minute passée en sa présence. Elle le charmait, elle le rendait complètement gaga, une vraie poupée de chiffon qui ne pouvait plus se tenir sur ses propres jambes tout seul.

Il la regarda ensuite s’enfuir au loin a nouveau puis surpris son petit sourire satisfait sur le visage. Les deux bras lui tombèrent d’un seul coup. Elle osait se moquer de ses sentiments aussi ouvertement alors que de son côté, il lui avait encore une fois ouvert son cœur? Quel culot quand même non? Thomas s’approcha puis se plaça juste à ses côtés en prenant la peine de laisser un espace entre leurs deux corps.

Mon but n’est pas de te torturer ma belle. Tu me manques c’est tout !!! Dis-moi de partir et je le ferai, promis, mais avant, laisse-moi essayer un truc?

Il approcha ses mains de son visage, le prit tendrement, puis y déposa un baiser léger qu’il transforma en baiser plus passionné. Il la voulait près d’elle, voilà la seule façon trouvée pour le lui montrer une bonne fois pour toutes. Une fois leurs lèvres soudées, il l’enlaça et ce permis même de caresser son dos et le haut de ces fesses. Il se sépara lentement puis l’interrogea du regard. Allait-elle voir se désir d'être a nouveau son ami, copain, confident, protecteur et ... amant? Allait-elle voir que jamais il ne pourrait l'oublier, même avec tout le courage du monde à ses pieds? Allait-elle enfin passer par dessus sa tristesse et ouvrir les bras à l'avenir?

Toute cette fougue… Que de temps perdu à faire comme ci… Il reconnaissait là la femme de sa vie, fougueuse et impulsive. Avait-elle changé ou s’agissait-il encore de la Nefty d’avant leur séparation? Un baiser aussi passionné, il y a longtemps que Thomas y avait renoncé, mais jamais oublié. On ne peut pas oublier autant de passion, autant d’amour donné et reçu en claquant des doigts. Remplacer une femme aussi géniale demandait non seulement du temps, mais aussi de la volonté. Il la repoussa contre la rambarde et se colla à elle plus intensément avant de laisser ces lèvres à contrecœur.

Neffy… Ne me demande pas de te laisser encore une fois, car j’en suis incapable. Tu es celle que je veux et t’attendre m’est difficile, mais pas impossible.

Il l’a pris une seconde fois dans ses bras et soupira de bonheur. Pour combien de temps cela allait-il durer? Il s’en foutait, laisser passer une occasion comme celle là, jamais il ne se le pardonnerait. Puis, comme à son habitude, une idée de connerie lui traversa l’esprit. Devait-il rester lui-même et dire tout haut ce qu’il pensait tout bas? Pourquoi pas dans le fond. Neffy le connaissait bien après tout.

Tu sais, revenir ensemble signifie que je vais pouvoir revoir le joli ourson bleu que j’ai oublié chez toi en partant. Il m’a tellement manqué, j’ai encore du mal à dormir sans lui.

Il rigola tout en la regardant dans les yeux avec une lueur mesquine.

Tu sais que j’ai failli te poursuivre pour kidnapping?

Il recula de quelques pas, prêt à recevoir un ou deux coup de frustration. La taquiner ainsi lui faudrait une réaction, laquelle, cela dépendait de son humeur.